J’ai beaucoup hésité à faire ou ne pas faire cet article, puisqu’en tant qu’ancienne femme enceinte, je sais à quel point certains récits d’accouchement peuvent être anxiogènes et le mien n’a pas été des plus parfaits. Pourtant, il est ma plus belle histoire, alors j’avais envie de vous la raconter. Avec un max de bienveillance et de positivé.
Pour les futures maman : l’accouchement est certes, une épreuve, mais très certainement la plus belle de votre vie 🤍 Peu importe si il y a des imprévus ou non, vous allez vous découvrir plus forte que jamais. Le corps de la femme est absolument incroyable… Faites lui confiance, faites vous confiance, ainsi qu’à votre bébé et les personnes présentes ce jour là. Tout se passera comme cela doit se passer et ça sera parfait ainsi, votre histoire sera magnifique
Mercredi 22 février : première visite à la maternité
Le mercredi 22 février, je me réveille, un petit câlin à mon chien, puis je me rends rapidement compte que je perds un peu de sang. Je ne pense pas du tout à « je vais bientôt accoucher! », mais « est-ce que c’est normal? est-ce que mon bébé va bien? ». J’ai les jambes qui tremblent, je commence à avoir les larmes qui arrivent, je stress et j’appelle mon chéri qui était parti au travail pour lui dire qu’il faut qu’il rentre. J’appelle ensuite la maternité, ils me proposent de venir faire un contrôle.
Une sage femme regarde où en est mon col, puis elle m’installe pour le monitoring. Verdict : le col commence à se modifier, mais le travail n’a pas encore commencé. Elle me dit que « ça peut commencer ce soir, comme la semaine prochaine ». Je suis à 39SA+5.
On rentre à la maison, soulagés que tout soit ok. Début de soirée, je commence à ressentir mes premières contractions. Je sais que ce ne sont pas de fausses contractions, le vrai travail est entrain officiellement de commencer 🥹 Je fais plein de câlins à mon chien, car je sens bien que je vais devoir très bientôt le quitter pour plusieurs jours.
Vers 22h, on se dirige vers le lit avec mon chéri, je lui dit de se reposer, car certainement qu’il faudra partir dans la nuit. De mon côté, impossible de fermer les yeux, j’ai mal et à ce moment là, j’ai peur de m’endormir de stress de ne pas sentir les contractions et de ne pas partir à temps à la maternité 😹 (chose totalement IMPOSSIBLE).
Jeudi 23 février : début du travail
À 3h du matin, n’ayant toujours pas fermé l’oeil de la nuit, je décide d’aller prendre une douche pour soulager les contractions et me déstresser. Je sors de la salle de bain et décide de réveiller mon mari « chéri, réveille-toi, je pense que c’est le moment de partir pour la maternité » (🥲). Il se lève dans la seconde, se prépare en moins de 5mn, va promener rapidement Rio et me dit que c’est bon on y va. Mais, sans trop savoir pourquoi, je décide de passer le balai, parce que oui à 4h du matin, avec des contractions de travail, c’est le moment parfait 😹 Il me regarde complètement incrédule et me demande si c’est une blague. Une fois la femme enceinte maniaque qui est en moi, satisfaite, je fais un enoooorme bisous à mon chien et je fonds littéralement en larmes à l’idée de le laisser seul en pleine nuit.
Bref, nous voilà de retour à la maternité. ✔️Contrôle du col : ouverte à 1 / ✔️ Monitoring : bébé va bien, contractions présentes mais pas encore assez régulières. La SF me propose ensuite de prendre un bain chaud. Puis un peu avant 7h du matin, on décide d’aller marcher jusqu’à la boulangerie pour prendre un petit déjeuner. J’ai quelques contractions qui me font bien mal, les autres sont encore largement gérables. On retourne à la maternité et on me repose de nouveau le monitoring. Le travail n’avance pas trop, on me demande si je souhaite rester ici ou rentrer chez moi. On décide de repartir se reposer à la maison.
Evidemment sur la route, les contractions recommencent de plus belle, je me concentre, je prends le temps de bien respirer. Mon chéri s’arrête à la pharmacie pour prendre des Spasfon, mais forcément, il y a la queue et demande à passer devant tout le monde car « ma femme est entrain d’accoucher!!!! », je le vois revenir en courant à fond et remercier un monsieur qui vient de lui dire « allé courage et belle rencontre ». On passe en coup de vent à la maison pour promener Rio, je reste en attendant sur le canapé. Puis on retourne à la maternité.
À 11h, je suis officiellement hospitalisée, on nous mets dans la chambre prè-travail. Mon chéri prévient nos familles de notre entrée à la maternité. L’après midi passe relativement vite : on m’ausculte, on marche, on va prendre un gouter, on essaye de se reposer, mais j’ai de plus en plus mal, ça devient de plus en plus difficilement gérable. En fin d’après-midi, mon col est ouvert à 3, je suis déçue, tout ce mal pour juste 3 pauvres centimètres ! On me pose le cathéter en vue de la péridurale, moment très désagréable entre la présence des contractions et le fait que j’ai horreur du sang et des aiguilles, en plus c’est une stagiaire qui s’en occupe et apparement (je n’ai pas regardé), elle s’y ait prise à plusieurs fois.
En début de soirée, les contractions se sont encore intensifiées et rapprochées Je dis à mon mari qu’on n’aura pas de deuxième bébé et vu le désespoir dans mes yeux à chaque contraction, il me répond que non promis on en aura pas deux 😹 (2 semaines après l’accouchement c’était déjà oublié). On me refait couler un bain, pour patienter encore un peu avant la pose de la péridurale. J’y reste 5mn top chrono, j’ai beaucoup trop mal et je suis complètement inconfortable dans la baignoire. J’ai du mal à rejoindre ma chambre à pied. On me propose le gaz hilarant, à ce moment là je suis dépitée, je souffre et le gaz ne me fait absolument RIEN. On m’emmène ensuite un petit caché de morphine, qui n’aura également aucun effet. J’essaye de visualiser des vagues, comme m’avait appris ma SF, et de me dire que ce sont grâce aux contractions que mon bébé sera bientôt là, mais à ce stade là, ça devient difficile. Entre la fatigue et la douleur, je crois que je rentre dans la fameuse phase de désespérance. Il me faut la péridurale, parce que j’ai la sensation que je ne vais plus pouvoir tenir.
22H : pose de la péridurale
La SF rentre de nouveau dans ma chambre de pré-travail et m’annonce qu’ « on se déplace en salle d’accouchement, pour la pose de la péri ». C’est un sentiment de délivrance que je ressens, mais également de stress, j’ai peur de bouger pendant la pose ou que l’aiguille me fasse mal (et actuellement j’ai assez mal comme ça). Au final tout se passe très bien, mon mari peut rester dans la salle avec moi, le personnel est très rassurant, je me concentre à fond et me répète « je ne bouge pas, je ne bouge pas, je ne bouge pas ». Je ne sens rien pendant la pose, ça a été très vite et les douleurs sont parties instantanément ! Je peux enfin me reposer, avant le grand moment.
Pendant mon sommeil, je perds les eaux vers 23h, tel un ballon d’eau qui explose ! Les SF viennent régulièrement contrôler mon col, il s’ouvre petit à petit, on fait des pronostics sur l’heure du début de la poussée. Vers 4h du matin, elles m’entrainent à pousser, ça se passe très bien. Mais bébé est mal engagé, sa tête est un peu de travers. À 6h on s’installe et la SF me dit « on va tenter de pousser » (mais comme sa tête n’était pas bien placée, je pense qu’elles avaient envisagé la césarienne et c’était hors de question pour moi). Alors j’ai vraiment tout donné, c’était un moment MAGIQUE (qui est passé super vite) : mon mari qui m’encourage, je le vois fier de moi, les SF qui me félicitent « c’est génial, bébé avance super bien, on continue ». La péridurale marche parfaitement bien : je n’ai aucune douleur, je ne sens pas du tout où je pousse, mais je sens l’avancée de mon bébé, c’est quelque chose d’indescriptible 🥹. Tellement que j’étais à fond, j’ai oublié d’arrêter de pousser au moment du passage des épaules, et mon chéri le soir m’a dit « j’ai carrément cru que t’allais envoyer notre bébé contre le mur » (oups😹😹). Les SF coupent le cordon qui était autour du cou de notre bébé et la seconde d’après, à 6h21, on entendait son premier cris, nous échangions notre premier regard avec ses grands yeux bien ouverts et on me la posait sur moi pour la toute première fois. Il n’y a pas de mot pour d’écrire ce que l’on ressent à ce moment là, rencontrer son bébé, est la plus belle chose au monde ❤️
Puis, les complications sont arrivées pour moi. Je voyais bien que quelque chose ne se passait pas bien. La moitié du placenta est resté coincé dans mon utérus et j’ai commencé à faire une hémorragie de la délivrance. De la minute à l’autre, l’équipe médicale est passée de 3 à 10. J’avais du mal à comprendre ce qu’il se passait, j’avais mon bébé sur moi, on me disait de me concentrer sur elle, mais d’un autre côté je voyais mon mari entrain de paniquer et le personnel se mobiliser autour de moi. La gynéco se présente et procède à une révision utérine pour extraire le placenta et je me suis mise en mode off. Je ne ressentais plus aucune émotion : l’excitation de l’accouchement était parti, mes larmes de joies se sont arrêtées. Je suis restée concentrée et silencieuse, j’ai fait confiance à l’équipe qui m’entourait, de toute façon je n’avais le choix. J’étais là, sans être là. 30mn plus tard, l’intégralité du placenta avait été sorti. Puis, on m’a recousu les quelques déchirures que j’avais eu.
J’ai commencé à avoir très froid, puis ça me démangeait de partout, mais ça y est, tout était rentré dans l’ordre, on a enfin pu profiter de notre fille, qui tout le long était restée posée sur moi, elle aussi, très silencieuse.
Les SF ont procédé aux premiers soins de Lola, c’était super émouvant de voir ça. Et à 10H, une fois qu’elles étaient sûres que l’hémorragie était totalement stoppée, on nous a monté dans notre chambre.
Et voilà, c’est comme ça que nous avons rencontré notre petite Lola, vous connaissez maintenant notre plus belle histoire ❤️
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